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Lundi (04/09/06)
Houuuuuuuuu
Ronald n'a pas changé.
Chemise bleue.
Air très digne, très respectueux, la tête levée vers le ciel et tout et tout.
Quand Monsieur le nouveau directeur prononce la phrase "Bonjour je suis le nouveau directeur je succède à Mme M", chaque élève se tourne vers son voisin en faisant tout bas "houuuuuuu". Sauf que comme chaque élève l'a fait (ou presque), ça a fait un grand murmure de "houuuuuuu".
J'imagine qu'il a entendu.
Houuuu là là. Et ben ça commence bien pour lui.
(Et pour nous)(houuu)

J'essaye de ne pas penser au fait que Ronald est notre prof principal.
Parce que bon...
Hum quoi.
On a lu le règlement.
Il a fait répéter certains passages.
Il nous a dicté notre emploi du temps.
Il nous a fait répéter chaque journée au fur et à mesure qu'on l'écrivait.
Pas mal d'heures de creux. Mais l'avantage d'être en Terminale, c'est qu'on peut sortir.
Bon bien sûr vaut mieux travailler, mais quand t'as besoin de souffler, de manger, de parler, d'acheter, de mettre des PV sur les twingos roses qui trainent, ben c'est bien pratique.

Quand nous sommes sortis, j'ai fait un ptit bout de chemin avec Garfu puis j'ai sonné chez Nadège.
Elle était toute mignonne avec ses cheveux détachés, sa tasse à la main, et son ptit sourire.
On a tellement parlé du directeur et de toutes nos appréhensions que j'en ai oublié de lui parler du concert de Victoria.

En rentrant chez moi, j'ai eu un horrible mal de ventre. Sûrement tout le stress qui retombait, Badaboum, puisque je l'avais un peu beaucoup baillonné dans ma cave.

Demain je ne recommence qu'à 13h30.
H/géo avec Gigi the Gold man et puis...
La toute première heure de philo de ma ptite vie !
Et je vais sûrement revoir maman après ces deux trop longs mois.

:D



Ecrit par rafa-elle, à 21:45 dans la rubrique Quand le soleil se lève.
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Mercredi (30/08/06)
À bicyclette
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Cela restera mon tube de l'été.
Mais seulement chanté par Laurent Voulzy.
Les snobs avaient beaucoup de défauts. Comme moi (mais pas les mêmes haha). Comme nous tous hein. Mais ils avaient une grande qualité. Une immense.

Ils avaient le nouvel album de Laurent Voulzy.

Quand ils partaient à la plage avec leurs trois gamins et que je restais avec Jérémie, je glissais La septième vague dans la chaîne, augmentais suffisamment le volume pour l'entendre de dehors et je sortais sur la terrasse, Jérémie calé sur ma hanche droite, ELLE ou Première calé sous mon bras gauche, et je m'installais en tailleur sur le banc de bois en lisant et relisant l'interview de Gondry, les trucs à la mode de la rentrée, et les critiques de Selon Charlie, pendant que Jérémie allait et venait, se cramponnant au banc de toutes les forces de ses petits doigts.
Et je vivais, grâce aux chansons revisités par Voulzy et grâce au soleil, très Coppolesque à cette heure de la journée, les vacances que je n'avais pas eu.
Sourires de bonheur.

Une fois, une seule, j'ai enfilé mon maillot de bain, mis l'antivol décathlon et ma serviette dans mon sac et ai enfourché la bicyclette rouillée, pédalant vite pour avoir le vent dans le nez, jusqu'à la plage du Gros Jonc.
Seule.
17h.
J'accroche mon vélo près de l'école de voile (ah oui parce que je ne vous ai jamais parlé de l'une de mes passions : rôder autour des écoles de voiles. J'ai toujours adoré l'ambiance qu'il y a dans ces endroits, les sirènes modernes, les voiles, les planches, les bruits, ...) et m'élance sur la diguette, puis sur le sable, étends ma serviette multicolore, enlève mon jean et mon t-shirt et me jette à l'eau.
Le soleil est doux à cette heure.
Quand je reviens sur ma serviette, j'attrape mon gros carnet et mon crayon et je me mets à dessiner la petite fille là-bas, le monsieur au nez biscornu qui est devant moi, les petits bateaux.
Je grignote quelques BN au chocolat (achetés une fortune chez le marchand de journaux, mais bon...) puis sèche mes cheveux, conserve quelques gouttes salées sur ma peau, me rhabille, et zou, remonte à bicyclette, et repars vers la place du village, là-bas, je ne sais plus trop où, mais je trouverai.

Il y a eu des moments durs. Comme quand je me retrouvais dans le noir, sous ma couette, le soir, et que je me sentais immensément seule, parce que je ne LES reconnaissais plus, c'était comme si je n'avais plus de parents, comme si je n'EXISTAIS plus. Que je n'étais qu'un vague souvenir, une ombre esquissée sur du papier canson, puis vite gommée. Je me sentais aspirée par un grand trou imaginaire qui s'ouvrait dans mon ventre. Comme si mon nombril s'élargissait et que je repartais, de là où j'étais venue, dans cet univers que nous imaginons mais qui ne cessera de nous intriguer. J'attrapais parfois le petit téléphone posé sur la table là-bas, et envoyais des SOS à Sylvaine.

Alors ces moments d'angoisse, je veux bien les échanger contre ces instants décrits plus haut, ceux qui ne durent que quelques minutes mais ceux qu'il me faut absolument retenir.



Ecrit par rafa-elle, à 18:39 dans la rubrique Quand le soleil se lève.
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Vendredi (21/07/06)
Le miel est la sueur du ciel
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Il doit être un peu moins de 10 heures lorsqu'ELLE me téléphone. Mon arrière grand-mère, 101 ans, comme la minuscule flamme encore résistante d'une bougie allumée depuis bien longtemps, s'était éteinte dans la nuit. J'ai eu beau me dire qu'elle était déjà "partie" depuis plusieurs années, me dire que cette mort n'était pas triste en soi, je n'ai pas pu m'empêcher de songer à tous les instants merveilleux passés avec elle, ces instants magiques, qui surgissent à tout moment de ma mémoire (qui me surprend moi-même).

-Bon et bien mon arrière grand-mère maternelle, 101 ans, est morte la nuit dernière.

-Ne nous annonce pas cela en rigolant !

Je n'avais pas dû choisir le bon ton pour annoncer cela, alors j'ai répliqué d'un ton cette fois très sec :

-Mais je ne rigole pas du tout.

Là j'ai baissé la tête, incapable de retenir mes larmes, et j'ai foncé dans la salle de bains, pour prendre ma douche. J'ai attendu que la température de l'eau me convienne pour laisser couler mes larmes. Je pouvais bien m'accorder ce petit (ré)confort.

Notre visite au musée du vin Terra Vinea restera dans ma mémoire. Pas pour ce que j'y ai appris sur la fabrication du vin, mais pour les douleurs que je ressentirai sûrement dans le dos dans quelques années. En effet, j'ai passé le plus clair de mon temps à porter les jumeaux dans mes bras (c'était ça ou alors ils pleuraient, et je préférais qu'ils se la ferment un peu, à 80 mètres en dessous de la terre, et qu'ils laissent notre guide -qui me faisait penser à Sylvaine à travers les mimiques de son visage- parler sans être interrompue.

J'aime bien Narbonne. C'est une ville que j'ai très vite apprivoisée. Des fois, dans un coin de rue, je me croirais presque à Rouen. En oubliant bien sûr les noms ensoleillés de villes qui trônent sur les panneaux comme par exemple Carcassonne, ou Perpignan. En oubliant aussi cet arbre immense qui se tord gracieusement là, derrière. Ouais je sais le mot arbre c'est vague, mais j'ai jamais été très forte en ce qui concerne l'identification des arbres. En oubliant aussi le concert de cigales que l'on entend même en ville.

En fait je vois pas pourquoi des fois je me croirais presque à Rouen. Faudrait vraiment avoir la tête ailleurs.

Hasta luego todos.

Votre Rafarafi qui pense à vous.

Ecrit par rafa-elle, à 22:34 dans la rubrique Quand le soleil se lève.
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Samedi (15/07/06)
"Savoure le fait d'être en vie !"
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La voix d'Inès.

Les petits mots rares et précieux de Garfu.

Ceux de Sylvaine.

Les yeux de braise -car soulignés d'un trait noir- de Garance qui me regardent à travers l'eau bleue et salée de la piscine.

Ce film magnifique hier après-midi.

Les soirées encore trop chaudes d'Armissan. Les moments fugitifs, évanescents, mais terriblement beaux. Le bouquet final, ces explosions de couleurs contemplées dans le silence de la nuit, dans le jardin, à côté de Garance. D'ailleurs, ses parents auraient dû l'appeler Victoria.

Et nos verres de jus de pomme, toutes seules dans la cuisine, alors que tout le monde dort, enfin...

La nuit tiède de Narbonne.

L'odeur poivrée de la maison de Mamine.

Les voix de mes oncles, au téléphone, en fond sonore. L'ambiance chaleureuse de la maison de Berville remplie de rires et de confidences me parvient.

Tout cela me réconforte avec douceur.

Je suis assise sur un petit banc, j'essaye d'écrire mais je suis secouée par des larmes. Des larmes amères. De rage, de déception, de tristesse et d'émotion. Nadège se marie cet après-midi. Et je préfère me dire que si je n'assiste pas à son mariage c'est parce que je suis ici, à des kilomètres.

Je me souviens parfaitement de ce 11 octobre où, dans sa voiture qui nous menait jusqu'à Evreux, Nadège m'avait dit Tu sais, ce n'est pas que je ne veux pas t'inviter Marie, au contraire, mais... Il y aura quelqu'un que tu n'as pas le droit de voir et je veux éviter le scandale. Oh rien de ce qu'avait dit Nadège ne m'avait blessé. Elle est si délicate, si attentionnée, si douce, comment aurait-elle pu me blesser ? Mais c'était le rappel de cette situation intolérable et absurde qui me revenait en pleine face, comme un freesbee que j'aurais oublié, durant une seconde de trop.

Enfin bref.

Ma nuit de repos va commencer, j'essaye désespérement de recharger mon iPod mais ce PC ne l'a certainement pas remarqué car il ne réagit pas. Pfffft, ils sont hautains, dédaigneux et méprisants ce PC. Ouarf. Si ça vous blesse, dites-vous que je plaisante, hein, je ne veux pas me faire d'ennemis.

Plein de pensées pour vous tous.

J'ai au moins un million de choses à dire mais... Rooh j'suis pas chez moi quoi.

Votre dévouée Rafa Rafi

Ecrit par rafa-elle, à 22:55 dans la rubrique Quand le soleil se lève.
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Samedi (08/07/06)
Entre cigales et vignes

Ouhhh, j'ai toujours un petit coup de chaud après le thé du matin. Avec eux, je n'ai pas le temps d'en prendre. Parce qu'il faut faire chauffer l'eau dans la casserole, il faut attendre, et pendant ces quelques minutes, tout et n'importe quoi peut passer par la tête de Paul et Vincent, les deux terreurs.

Ils sont jumeaux. Ils sont très beaux. Ils ont trois ans. Ils cassent en moyenne deux verres par jour, tombent en moyenne 5 fois par jour (chacun), ... Je vous passe les autres détails, hein.

Ce sont deux monstres. Deux monstres trilingues.

Mahi ! Mahi ! Mira !  Yo saute piscine !

Ils sont ceux qui parlent le moins anglais. Mais leurs deux frères et leurs deux soeurs, eux, leur parlent souvent en anglais.

Paul et Vincent (que j'ai rebaptisés Linda et Raymunda) s'expriment un peu à la manière des Furbys : Moi faim ! Moi chatouiller encore plé !

Quand ils sont vexés ils m'appelent Tonta ! C'est leur insulte préférée. Pour l'instant.

Enfin bref, avec eux je ne m'ennuie pas... Je me lève au plus tard à 8 heures, ce qui est un peu dur parce primo les journées sont très dures et deuzio que je me couche quand même relativement tard (on ne peut pas les empêcher de vivre au rythme espagnol...). J'ai souvent faim, parce qu'à midi, le petit-déjeuner commence à être loin, surtout quand je m'occupe de ces deux terreurs, et surtout quand on ne commence à manger que vers 15h. Et puis aussi parce que dans une famille de six enfants, il faut se battre pour survivre. Pour manger correctement. Et ça j'ai un peu de mal parce que je sais pas (et veux pas) me battre. Alors pour la peine, jeudi soir et ben j'ai dîné deux fois. Oui. Une fois à 19h avec ma correspondante américaine Christina dans un restaurant qui fait buffet à volonté, mais comme je devais partir tôt car je devais garder les petits pendant que leur maman sortait, je n'ai pas pu manger totalement à ma faim (le comble dans cette sorte de restaurant !!!). Alors quand Louis, Lucas et Sarah ont voulu dîner à 22h, j'ai repris un peu de tout. Et j'avais encore un peu faim. Mais chut.

Les six enfants sont tous plus capricieux les uns que les autres. En fait, on dirait qu'ils ont TOUS 2 ans et demi, voire 3.

Hier, ELLE m'a appelée à 9h (la journée était déjà bien commencée, en fait on regardait Mooooogliii ou, en langage non-furby : Le livre de la jungle, pour la cinquième fois) pour me dire qu'ELLE avait mes résultats des épreuves anticipées du bac. Et là je n'en ai pas cru mes oreilles. Français oral : 11 (bon ça je m'y attendais mais peu importe puisque j'ai la moyenne); Français écrit : 16. Alors là. J'avais défendu ma prof de français maintes et maintes fois le soir à table, quand IL disait que j'étais mauvaise en français, que je n'avais que des 9 ou des 10 et qu'il serait peut-être temps de me mettre à avoir de bonnes notes, que cette prof ne LUI inspirait rien de bon (Aaaaah Bon, IL a dit ça ?!?! M'avait répondu Christine d'un air très ironique et complice), qu'elle était bizarre, etc. J'avais dit qu'on verrait bien au bac... Et vlaaaan. J'avais raison. Hahaha. Continuons. Svt/Physique : 13. Et Mathématiques, ma plus belle revanche sur toutes ces années... Attention... 19 !

Héééééé oui !

Bon sur ces bonnes paroles je dois vous laisser...

Les cigales vous saluent.

Et moi aussi.  : D

Ecrit par rafa-elle, à 10:07 dans la rubrique Quand le soleil se lève.
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Lundi (26/06/06)
Sourire de bon coeur
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Vanessa était de super bonne humeur aujourd'hui.
Pas qu'elle soit méchante ou froide d'habitude.
Mais on dirait toujours qu'elle souffre beaucoup.
Qu'elle sourit, oui. Mais que dans son regard il y a une grande souffrance.
Là non.
Elle chantonne joyeusement.
Vanessa ? C'est ma coiffeuse.
Je l'aime bien.
C'est un peu comme si je l'avais toujours connue.
C'est elle qui a coupé mes cheveux quand ils étaient longs.
Elle qui m'a métamorphosée en véritable MOI.
On discute. J'ai l'impression que je connais toute sa vie. Qu'on parle à demi mots.
Qu'elle sait tout de moi, que je sais tout d'elle.
Alors que non.
C'est peut-être ça qui est bien quand on va chez le coiffeur.

Vanessa, comme prénom, c'est bizarre. Enfin bizarre... C'est spécial quoi.
Pas moche, non. Mais...
Il faut l'apprivoiser. Faut apprendre à l'aimer.
Un peu comme Sylvaine. C'est pas particulièrement joli Sylvaine. Enfin c'est ce que pensent les autres.
Je me souviens du soir où j'ai décidé de tout lui raconter.
Tout, à partir du 14 décembre 2003.
Et je me souviens du lendemain.
Laura et Mary avaient sonné vers 10h.
Elles voulaient que je leur commande des maillots de bain sur le site de La Redoute parce qu'elles n'avaient plus internet chez elle.
Finalement on avait dû téléphoner à La Redoute et en attendant que la petite musique d'attente ne s'arrête, j'étais allée voir ma boîte mail.
Il était environ 10h45 et je savais qu'il était possible qu'elle m'ait répondu. Elle avait dû arriver au bureau vers 9h45/10h, le temps de dire bonjour à Jocelyne, Pierre, Stéphane, Claudine, Valérie, Dominique, Jeanne, de lire les mails importants, de lire le mien, plutôt long..., de se poser quelques instants, pour réfléchir à tout ce qu'elle venait de lire, et puis de me répondre.
Et en effet, elle m'avait répondu.
Je ne pouvais pas attendre qu'elles soient parties pour lire ce précieux message.
C'était trop important pour qu'il reste une seconde de plus "non lu".
Elles avaient dû lire derrière moi car elles avaient sursauté en lisant le prénom qui se trouvait à la fin du mail.
Sylvaine.

Oh ben j'm'attendais pas à ça !! Sylvaine ? Je pensais que c'était quelqu'un de jeune, pas une vieille... Quoi ? Elle a la trentaine ? Et elle s'appelle Sylvaine ? Oh ça fait bizarre...

Moi je l'avais apprivoisé depuis bien longtemps ce prénom.
Il m'était tout de suite devenu familier. Il avait tout de suite résonné comme un mot doux dans ma bouche. Doux et agréable à prononcer. Réconfortant même. Comme un mot magique. Un mot qui panserait tous mes maux.
Et d'ailleurs je ne l'ai jamais appelée Madame, mais toujours Sylvaine, dès notre première rencontre.
J'avais aussi eu ce sentiment de la connaître depuis toujours.
De ne pas avoir vraiment besoin de parler. Comme si elle pourrait lire en moi, ou deviner mes sentiments, ma tendresse, ma tristesse, ma nostalgie, ma douleur.
Et cela fait du bien aussi de cotoyer des gens comme ça.
Des gens que l'on voit ponctuellement. Que je pourrais voir plus souvent mais...
Avec qui chaque rencontre est un plaisir. Avec qui tout n'est qu'un plus, un bonus. Encore une miette là, sur la table, de ce gâteau si délicieux qu'on aurait voulu le manger un peu moins vite.
Ces gens que l'on voit si rarement qu'on leur dit n'importe quoi et que ce n'importe quoi devient en fait l'essentiel. Le Simplement.
Une phrase, une chanson, un air, une photo, un objet, une anecdote, qui devient le centre du monde. Qu'on se répète, qu'on se repasse, que l'on revoit, des tas de fois, juste pour faire durer encore ce moment déjà disparu.

Enfin bref, Vanessa était d'humeur joyeuse.
Garfu a pris le métro ce qui n'est pas chose courante.
J'ai acheté ma place pour le concert de Pascal Obispo. Le mardi 13 février 2007. Rien n'est un hasard.
Le magasin L'armitière était bien ouvert et Jeanne (La vendeuse. Comment je sais qu'elle s'appelle Jeanne ? Elle l'a écrit sur le bon de commande. L'année dernière je l'avais déjà repérée, mais j'avais eu Marie. Et elle n'était pas très drôle...) a bien voulu reprendre tous mes livres avec en prime, le sourire, et des mots gentils.
Bien cachées derrière la vitre en verre de chez Quick, Garfu et moi on a rebaptisé tout Rouen.
Une fille avec une perruque bleue nous a offert des minis cannettes d'Orangina Light. Je lui ai dit que j'aimais beaucoup sa perruque. Elle m'a dit qu'elle me la prêterait.
J'espère que Ninou a bien montré ses talents d'écriture à l'examinatueur qui aura la chance d'avoir sa copie entre les mains.

-Elle en fait un bruit cette valise...
-Oui je sais, c'est les roulettes...


Ecrit par rafa-elle, à 18:57 dans la rubrique Quand le soleil se lève.
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Samedi (24/06/06)
"J'espère que le soleil brille dedans et dehors"
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IL doit croire que je dors encore.
Mais IL est là.
Et moi dans ma chambre.
Je pourrais sortir mais ça voudrait dire que je vais me confronter d'office à LEUR odeur, LEUR mauvais esprit, LEURS babines retroussées, LEURS canines aiguisées, LEURS yeux haineux.

Soudain mon ventre se tord. Je me mets à trembler, à suffoquer. Une angoisse grise m'envahit tout à coup. Je me débats à l'intérieur, dans mon cerveau. Ce n'est jamais vraiment physique (à part ces quelques maux soudains, comme ce mal de tête abandonné hier soir qui revient au galop. Je n'ai pourtant pas pleuré), après cela devient imagé sous les traits de mon crayon. Comme ce dessin où ILS blessent mon corps nu avec une scie. Ce n'est pas vrai, ILS n'ont jamais fait ça. En plus je crois qu'ILS n'ont même pas de scie. Mais la souffrance morale ressentie pourrait ressembler à ça. Je me débats, des tas de mots tournent dans ma tête, je veux m'en débarrasser, les écarter, mais ils tournent, encore plus vite. Je ne sais même plus à quoi je pense, mais j'ai peur, je me sens mal.

Et puis j'entends la porte s'ouvrir, se fermer, la clé tourner dans la serrure, et plus rien.
La guerre est terminée, je me lève, vacille, me rattrape, me redresse, le soleil brille, je repense à la jolie phrase de Sylvaine, et puis ça y est, ça va mieux, la vie serait presque belle.


Ecrit par rafa-elle, à 11:50 dans la rubrique Quand le soleil se lève.
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Jeudi (22/06/06)
Faites de la musique !
--> (et autres instants agréables)

Ce couloir est bizarre, il y a des portes partout, tout est jaune, j'ai l'impression de connaître, ou d'y être venue dans un autre monde (peut-être dans un monde nocturne).
En face de moi, Charlotte, de looongs cils maquillés, des cheveux blonds très raides, et malgré tout, un visage qui me fait penser à celui de Jeanne Cherhal.

- - - Petite parenthèse : c'est terrible cette habitude que j'ai, je m'étais déjà fait la réflexion mais bon.... J'essaye toujours de trouver des ressemblances avec d'autres personnes. Là il se trouve que j'ai cité une chanteuse : Jeanne Cherhal (et un peu plus loin, Camille)... Mais dans les élèves qui étaient dans ma salle pour l'écrit, il y avait une fille (dont le nom de famille est forcément entre R et Z) qui me faisait beaucoup penser à Florence Aubenas. Vous aurez remarqué que toutes les personnes à qui j'associe les autres sont des personnes que j'aime bien. J'ai souvent le besoin de rechercher quelqu'un dans quelqu'un d'autre.
À suivre... - - -

On pourrait croire qu'avec son petit débardeur pailletté et ses petites ballerines (très IN, dans "ELLE" elles en portent toutes...) elle est le summum de la sophistication et de la mépriserie mais... Pas du tout.
Charlotte est gentille comme tout, même avec moi qui ne suis pas DU TOUT à la mode, qui ne suis pas DU TOUT maquillée, qui ne vis pas DU TOUT la même vie qu'elle, ET CAETERA (je lui dédie).

(À Inès)

Il a plu toute la journée.
Et vers 18h45, au moment où je sors de chez moi, les nuages s'écartent pour laisser place au soleil et au ciel bleu. Les trottoirs encore humides ne peuvent nier cette journée pluvieuse mais sont prêts à accueillir la foule en quête de musique.
Quand j'arrive rue Saint Julien je le vois, allongé par terre, ses cheveux blonds contre le bitume, ses lunettes au milieu de la route, le sang sur son menton, son regard embrumé, des regards apeurés. J'attends que les beaux (tout est relatif) pompiers se soient bien occupés de lui pour partir.
Il ne m'a pas vu, mais ce n'est pas grave.
Je rejoins Julien à la station de métro (Saint Sever, je précise hein parce que j'en connais qui aiment ça les métros...) et puis direction l'autre rive...
Il y a du monde partout, des sourires, des yeux brillants, des guitares, des tambours, des batteries, des voix, des clochars qui font des claquettes. Rue des bons enfants il y a un groupe vraiment bien dont la chanteuse ressemble un peu à Camille. Ce n'est pas elle, hein, mais c'est un peu le même genre de fille. Pas ce qu'on appelle communément "belle" mais qui dégage quoi. Elle a surtout une voix particulère. Une voix qui constraste par exemple avec celle de la fille qui a la perruque verte (dont la danse qui accompagne sa "musique" ressemble fortement à "une mouette qui atterrit" d'après Julien) et qui joue, juste devant Chez Laurent.
Plongée dans cette ambiance festive, je pense à Inès qui en goûte une semblable, à des kilomètres d'ici.
J'aime cette idée que des personnes de la France entière se retrouvent comme ça, dans les rues, plus ou moins sous le soleil, pour célébrer leur amour de la musique.



Sur mon assiette blanche et carrée, se trouve une quantité de délices. Ou comment marier divinement la pistache à la cerise. Les deux seuls mots "crème brûlée" me tentent. Dans LEUR menu foie-gras-chocolat, y'a pas. Alors alors alors... Je me laisse délicatement séduire par ce subtil sorbet à la cerise, par ce coulis de fruits rouges, par ces belles cerises brillantes et pulpeuses, et par ce grand sablé sur lequel repose, sublime, cette croustillante (sur le dessus) et fondante (sur le dessous) crème brûlée à la pistache...



(Choses désagréables :
-Ma soeur m'a embrassé dans l'oreille. Cela m'a donc bouché l'oreille quelques secondes puis ça s'est très vite débouché avec une sorte de 'Pouaaac' détestable et surtout très douloureux. Quand on touche à mes oreilles j'ai envie de pleurer.
-J'ai mal au ventre.
-Demain je vais (peut-être) voir l'autre diva égocentrique.
-Et euh, je crois que c'est tout...)

Ecrit par rafa-elle, à 20:52 dans la rubrique Quand le soleil se lève.
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