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Sourire de bon coeur
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Vanessa était de super bonne humeur aujourd'hui.
Pas qu'elle soit méchante ou froide d'habitude.
Mais on dirait toujours qu'elle souffre beaucoup.
Qu'elle sourit, oui. Mais que dans son regard il y a une grande souffrance.
Là non.
Elle chantonne joyeusement.
Vanessa ? C'est ma coiffeuse.
Je l'aime bien.
C'est un peu comme si je l'avais toujours connue.
C'est elle qui a coupé mes cheveux quand ils étaient longs.
Elle qui m'a métamorphosée en véritable MOI.
On discute. J'ai l'impression que je connais toute sa vie. Qu'on parle à demi mots.
Qu'elle sait tout de moi, que je sais tout d'elle.
Alors que non.
C'est peut-être ça qui est bien quand on va chez le coiffeur.

Vanessa, comme prénom, c'est bizarre. Enfin bizarre... C'est spécial quoi.
Pas moche, non. Mais...
Il faut l'apprivoiser. Faut apprendre à l'aimer.
Un peu comme Sylvaine. C'est pas particulièrement joli Sylvaine. Enfin c'est ce que pensent les autres.
Je me souviens du soir où j'ai décidé de tout lui raconter.
Tout, à partir du 14 décembre 2003.
Et je me souviens du lendemain.
Laura et Mary avaient sonné vers 10h.
Elles voulaient que je leur commande des maillots de bain sur le site de La Redoute parce qu'elles n'avaient plus internet chez elle.
Finalement on avait dû téléphoner à La Redoute et en attendant que la petite musique d'attente ne s'arrête, j'étais allée voir ma boîte mail.
Il était environ 10h45 et je savais qu'il était possible qu'elle m'ait répondu. Elle avait dû arriver au bureau vers 9h45/10h, le temps de dire bonjour à Jocelyne, Pierre, Stéphane, Claudine, Valérie, Dominique, Jeanne, de lire les mails importants, de lire le mien, plutôt long..., de se poser quelques instants, pour réfléchir à tout ce qu'elle venait de lire, et puis de me répondre.
Et en effet, elle m'avait répondu.
Je ne pouvais pas attendre qu'elles soient parties pour lire ce précieux message.
C'était trop important pour qu'il reste une seconde de plus "non lu".
Elles avaient dû lire derrière moi car elles avaient sursauté en lisant le prénom qui se trouvait à la fin du mail.
Sylvaine.

Oh ben j'm'attendais pas à ça !! Sylvaine ? Je pensais que c'était quelqu'un de jeune, pas une vieille... Quoi ? Elle a la trentaine ? Et elle s'appelle Sylvaine ? Oh ça fait bizarre...

Moi je l'avais apprivoisé depuis bien longtemps ce prénom.
Il m'était tout de suite devenu familier. Il avait tout de suite résonné comme un mot doux dans ma bouche. Doux et agréable à prononcer. Réconfortant même. Comme un mot magique. Un mot qui panserait tous mes maux.
Et d'ailleurs je ne l'ai jamais appelée Madame, mais toujours Sylvaine, dès notre première rencontre.
J'avais aussi eu ce sentiment de la connaître depuis toujours.
De ne pas avoir vraiment besoin de parler. Comme si elle pourrait lire en moi, ou deviner mes sentiments, ma tendresse, ma tristesse, ma nostalgie, ma douleur.
Et cela fait du bien aussi de cotoyer des gens comme ça.
Des gens que l'on voit ponctuellement. Que je pourrais voir plus souvent mais...
Avec qui chaque rencontre est un plaisir. Avec qui tout n'est qu'un plus, un bonus. Encore une miette là, sur la table, de ce gâteau si délicieux qu'on aurait voulu le manger un peu moins vite.
Ces gens que l'on voit si rarement qu'on leur dit n'importe quoi et que ce n'importe quoi devient en fait l'essentiel. Le Simplement.
Une phrase, une chanson, un air, une photo, un objet, une anecdote, qui devient le centre du monde. Qu'on se répète, qu'on se repasse, que l'on revoit, des tas de fois, juste pour faire durer encore ce moment déjà disparu.

Enfin bref, Vanessa était d'humeur joyeuse.
Garfu a pris le métro ce qui n'est pas chose courante.
J'ai acheté ma place pour le concert de Pascal Obispo. Le mardi 13 février 2007. Rien n'est un hasard.
Le magasin L'armitière était bien ouvert et Jeanne (La vendeuse. Comment je sais qu'elle s'appelle Jeanne ? Elle l'a écrit sur le bon de commande. L'année dernière je l'avais déjà repérée, mais j'avais eu Marie. Et elle n'était pas très drôle...) a bien voulu reprendre tous mes livres avec en prime, le sourire, et des mots gentils.
Bien cachées derrière la vitre en verre de chez Quick, Garfu et moi on a rebaptisé tout Rouen.
Une fille avec une perruque bleue nous a offert des minis cannettes d'Orangina Light. Je lui ai dit que j'aimais beaucoup sa perruque. Elle m'a dit qu'elle me la prêterait.
J'espère que Ninou a bien montré ses talents d'écriture à l'examinatueur qui aura la chance d'avoir sa copie entre les mains.

-Elle en fait un bruit cette valise...
-Oui je sais, c'est les roulettes...


Ecrit par rafa-elle, le Lundi 26 Juin 2006, 18:57 dans la rubrique Quand le soleil se lève.

Commentaires :

ulysseTi
ulysseTi
26-06-06 à 19:13

A savourer, tout simplement :)
il y a tellement de bonnes choses dans cet article, qu'il est préférable de laisser poser un peu, puis de le relire. (façon gourmet quoi, et non pas goinfre !!)

juste un détail : moi aussi je trouve ça excellent de côtoyer quelqu'un qui comprend l'implicite, sans parler, et quand c'est de l'ordre du ressenti.

tu es bien entourée je trouve en tout cas :D

 

 
ciorale
ciorale
26-06-06 à 19:18

Comme l'impression que le coiffeur est un passage obligé vers l'été... Moi j'y vais demain! ^^
Et si je reprends ton titre... Sourire de bon coeur. Parce que sous tes doigts, c'est toujours un bout d'amour qui ressort. Et c'est peut-être çà que j'aime le plus... ce petit-grand bout d'amour qui se dégage d'ici. ;)
Moi j'aime l'été. Parce qu'il y a toujours quelque chose à lire ici. :D
BzOo


 
wolf-rayet
wolf-rayet
27-06-06 à 12:57

^^