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Mercredi (28/06/06)
Jeliza-Rose, entre rêve et cauchemar
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C'est atroce ce film. À la limite du supportable.
De toutes façons, qu'est-ce qu'ELLE supporte, hein ?

Une sorte d'Alice au pays des seringues. (Non ça c'est trop beau, ça n'est pas d'ELLE, c'est tiré d'une critique...)

Moi j'adore la maison, j'adore les têtes de Barbies (qui parlent) que Jeliza-Rose a au bout des doigts, j'adore la malle où sont rangées toutes ces robes et où reposent tous ces accessoires.
J'adore l'imagination de l'enfant, ces mondes que l'on se crée, ces mondes que l'on habite, que l'on rejoint quand on veut, ces mondes que l'on croit perdus mais dans lesquels on replonge parfois, la nuit.
Et ces amis. Ces êtres nés de notre imagination, ces êtres qui nous ressemblent mais qui incarnent la déraison quand au contraire, nous sommes trop raisonnables... Et inversement.

Des cauchemars les plus beaux...
Aux rêves les plus angoissants...


Cela résume à la perfection mon sentiment.

Si je ferme les yeux je me réveillerai peut-être dans ton rêve...
Ecrit par rafa-elle, à 19:05 dans la rubrique Inconsciemment.
Lire l'article ! (suite de l'article + 2 commentaires)
Mardi (20/06/06)
Dans tous les sens
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Je me sentais déjà un peu chez moi, mais il me suffit d'écouter la voix de William Sheller pour me sentir encore mieux, là, naturellement...

J'n'voudrais pas mourir
Avant d'avoir caressé
La plus belle des femmes
Celle qui vient du ruisseau
C'est la faute à Rousseau

Ma chambre est dans un état désastreux. Je ne l'aime plus. Ou peut-être encore un peu. Mais j'y passe beaucoup moins de temps qu'avant. Je la fuis. J'y vois de mauvaises ondes. Et puis mon coeur se serre. Les habits qui recouvrent habituellement le sol se trouvent dans ma commode mais, à leur place, trônent mes cours de français, avec Flaubert, Voltaire, Hugo, Sartre, Cocteau et les autres. S'étaient-ils déjà tous trouvés dans la même pièce ? Mon écriture changeante les a analysés, enfin a surtout analysé leurs mots, tout au long de l'année. Les dizaines de photocopies se mêlent aux interrogations, aux dissertations, à mes notes qui s'étirent entre 8 et 12... Et puis se mêlent aux paires de chaussures, de sport pour Mélanie C, noires et vernies pour Rodéo, kickers pour J'ai dix ans et pour Mamy Girl, à talons pour le final... Une sorte d'amertume qui traîne. Des Kit Kat Ball au fond du gros sac bleu, des feux d'artifice qui jaillissent puis retombent très vite. Une autre vie. Une autre nuit.

Quand j'ai le cœur en guenilles
Je dors dans tes yeux qui brillent
Et c'est parce qu'il y a là dedans
Des oiseaux de feu qui scintillent
Comme de l'or en brindilles

Quand j'étais petite, j'étais très imaginative. J'étais dans mon lit et soudain, j'avais une idée. Une idée qui allait révolutionner ma vie ou du moins la journée de demain, une idée formidable, une idée fabuleuse. Mon moteur c'était le scotch (rouleau de papier adhésif si vous préférez... Je n'ai jamais été vraiment alcoolique). S'il n'y en avait plus ? Je l'inventais. j'en créais. Je me levais, je faisais des acrobaties dignes de ce nom pour ne pas faire craquer le plancher. Le pied droit sur la table de nuit, le pied gauche sur le tabouret, le pied droit sur le bureau vite rejoint par le pied gauche, et voilààà. Je m'installe, je coupe, je colle, je dessine. Je ne laisse pas mûrir l'idée. Je l'ai, je la tiens, il faut tout de suite que je la réalise.

Ailleurs...

Et... Je suis la même. Toujours la même. Je cherche cet article. Après demain j'ai mon oral de français, il y a Diderot et Michaux qui me torturent, mais mais mais, je cherche cet article, cette phrase, que je connais par coeur, mais que je VEUX relire. Je n'attends pas lundi soir, je n'attends pas que tout cela soit fini, passé, sorti de ma tête et de ma vie, non, je le veux TOUT DE SUITE. Je cherche Alice (Taglioni), Kristin (Scott Thomas) et Hélène (Fillières). Quand la folie créatrice s'empare de moi, quand ce ne sont plus les mots qui me submergent mais que le crayon doux qui dessine si bien me regarde d'un air suppliant et que face à l'allure trop digne et trop fière de Voltaire, je craque, je cède et aaaah, j'attrape ce crayon... Les traits sont doux, sensibles, et William Sheller et ce papalapalapapam enivrant me bousculent. Les idées sont toujours aussi inutiles pour le monde, mais me comblent moi.

Il y a un homme, seul, dans son appartement. Il regarde de sa fenêtre, sa fiancée arriver. Elle est grande, brune, ses cheveux sont longs, elle est un peu trop belle, et lui un peu trop fou. Elle sonne à l'interphone, il appuie sur le bouton puis ouvre grand la porte blanche, il ouvre grand la fenêtre, il se jette dans sa chambre, un peu trop vieille, la tapisserie serait même un peu trop ringarde, il s'allonge sur son lit et se recouvre de peinture rouge, pose sa main droite sur son coeur. La jeune femme un peu trop belle entre, inquiète, elle le sait fragile, elle ouvre la porte de la chambre et hurle. Elle ne peut plus bouger, elle est pétrifiée. Il se lève, il éclate de rire, mais elle ne peut plus sourire. Il s'allonge avec elle sur le lit et...

Ensuite la fille est blonde. Et ses joues sont trop rouges. Et je dois incarner cet homme bizarre. Beuh...

L'examinatueuse est une petite vieille un peu molle qui en est réduite à prendre de la vitamine C. Elle m'interroge sur un texte d'André Gide.

Je suis enfin en vacances.

Ecrit par rafa-elle, à 11:53 dans la rubrique Inconsciemment.
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